Transfusion medicine for the pediatrician

Chez l’enfant comme chez l’adulte, les indications de transfusion reposent sur la détermination d’un taux minimal d’hémoglobine, mais aussi sur l’état clinique du malade. Il semble que, chez l’enfant, on puisse accepter un taux d’hémoglobine plus bas en raison d’une P50 plus élevée. Dans les anémies par hémorragie, il faut tenir compte des conséquences de cette anémie sur la fonction cardiaque et la circulation cérébrale. Dans les anémies par hémolyse, la déglobulisation peut être très rapide, la transfusion devient alors vitale. En réanimation médicale pure, la transfusion est de règle dans les anémies profondes (< 6g /dL) ; pour les anémies modérées comprises entre 6 et 9 g/dL, il existe des différences significatives de prise en charge selon les équipes. Les crises drépanocytaires et les anémies hémolytiques sont gérées selon des protocoles particuliers. Pour les suites de chirurgie hémorragique, la politique « restrictive » paraît s’imposer. En chirurgie orthopédique lourde, lorsque l’état de l’enfant le permet, il est classique d’accepter des niveaux d’hématocrite de 20 %. En transplantation hépatique, la tendance est au maintien d’une anémie modérée. Quant à la chirurgie cardiaque, en dehors des cardiopathies cyanogènes, des hématocrites autour de 25 % sont tolérés dans les suites chirurgicales selon l’état de l’enfant. Chez l’enfant polytraumatisé, sans traumatisme crânien, stable sur le plan hémodynamique, un seuil de 20 à 25 % paraît acceptable. Chez l’enfant traumatisé crânien, un minimum de 25 % est nécessaire pour maintenir une oxygénation cérébrale correcte.

In children as in adults, indications for transfusion are based on minimal hemoglobin levels as well as on the patient’s clinical state. It appears that in the child, a lower hemoglobin is acceptable because of a higher P50. In hemorrhagic anemia, one must evaluate the consequences of the anemia on cardiac function and cerebral perfusion. In hemolytic anemia’s, with rapid loss of red cell mass, transfusion becomes life-saving. In the medical intensive care setting, transfusion is the rule for profound anemia (<6 g/dl); treatment of moderate anemia (6–9 g/dl) may vary significantly by medical service. Sickle cell crisis and hemolytic anemia are treated by specific protocol. After surgical blood loss, a more restrictive approach is used. After orthopedic surgery with significant blood loss, when the child’s clinical state permits, a hematocrit of 20% is acceptable. After hepatic transplantation, practice dictates maintenance of a moderate anemia. As for cardiac surgery, with the exception of cyanotic heart disease, a hematocrit of 25% is commonly tolerated in the stable post-operative patient. In the pediatric multiple trauma patient, with intact CNS, a threshold hematocrit of 20–25% seems acceptable. With CNS trauma, however, a minimum hematocrit of 25% is needed to assure adequate cerebral oxygenation